Daisetsuzan – liste du matériel

Voici la liste du matériel emporté et utilisé pour les 6 jours de la traversée du Daisetsuzan.

 DescriptionPoids (kg)
Sac à dosExped Lightning 60L1,145
 Housse étanche SeaToSummit Ultra-Sil taille M0,100
 Repose-pouces Deuter0,030
 Sous-total:1,275
   
TenteTente Nemo Blaze 1P0,830
 Tapis de sol Nemo0,120
 Sous-total:0,950
   
CouchageSac de couchage Wilsa Down Ultralite 3000,623
 Matelas semi-gonflant Nemo Zor 20R0,405
 Housse de rangement du matelas0,028
 Bouchons anti-bruit0,000
 Sous-total:1,056
   
VêtementsVeste Goretex Eider0,310
 Sur-pantalon Goretex Eider0,350
 Casquette protège-nuque0,100
 Lunettes soleil0,040
 Pantalon0,314
 Tshirt long0,164
 Tshirt court0,122
 2 boxers0,070
 2 paires de chaussettes0,110
 Veste chaude0,354
 Sous-vêtement chaud pour les jambes0,155
 Sous-vêtement chaud pour le torse0,161
 Gants anti UV0,030
 Light DryPack 15l Deuter0,075
 Sous-total:2,355
   
CuisineRéchaud Primus Femto Stove P-1150,057
 2 recharges de gaz Primus IP-2500,736
 Pare-vent pour réchaud0,095
 Popote Evernew Ultra-Light 0.9l Titanium0,115
 Sac popote0,014
 Petit couteau suisse0,025
 Tasse EpiGas0,062
 Fourchette-cuillère Vargo Outdoor Titanium0,017
 Filtre à eau Katadyn BeFree 0,6l0,057
 Poche à eau 2.5l (pour stockage après filtrage)0,036
 Poche à eau 2l (pour stockage après ébullition)0,036
 Entonnoir silicone, pliable0,020
 Serviette légère microfibre0,044
 Drybag léger Exped taille M0,019
 Sous-total:1,333
   
NourritureEau (2 bouteilles de 1l)2,000
pour 6 jours.6 sachets de PocariSweat en poudre0,444
 Pâtes Fusilli0,300
 Pâtes Penne0,400
 2 sachets de Pâtes lyophilisées Carbonara ‘Satane MagicPasta’0,128
 2 sachets de Pâtes lyophilisées Peperoncino ‘Satane MagicPasta’0,107
 2 sachets de Riz lyophilisé haricots rouges ‘Onishi’0,200
 1 sachet de Riz lyophilisé curry ‘Onishi’0,100
 Amandes sèches0,160
 Noix sèches0,120
 Graines diverses & cranberries secs0,130
 Céréales Barley Granola0,320
 6 Barres énergétiques SoyJoy cacahuètes0,180
 Barre énergétique Nature Valley Oats & Honey0,063
 Pruneaux secs0,200
 Amandes au sucre brun de canne0,107
 Noix au sirop d’érable0,070
 Gelée haricots rouges0,075
 2 Barres de chocolat aux noisettes Ritter Sport0,200
 11 Doses de chocolat au lait0,132
 5 Doses de thé0,010
 Umeboshi séchés0,024
 Bonbons goût pêche0,051
 Bonbons au sel0,030
 Bonbons citron0,030
 Shisou sec pour saupoudrer sur pâtes et riz0,022
 Drybag léger Exped taille L0,026
 Sous-total:5,629
   
Hygiène / SantéDentifrice, brosse à dents0,022
 Talc0,050
 Savon0,030
 Serviette légère microfibre0,044
 Crème solaire0,044
 Gel anti-inflammatoire0,031
 10 Patches anti-inflammatoire0,030
 Eosine0,005
 Désinfectant liquide0,012
 Sérum physiologique0,012
 Crème antibiotique0,004
 Paracétamol0,004
 Pansements, compresses, Compeed0,029
 Papier toilette0,040
 Drybag léger Exped taille XS0,014
 Sous-total:0,371
   
Appareil photoOlympus Stylus TG-8300,225
 Batterie Olympus supplémentaire0,020
 Sous-total:0,245
   
DiversGPS Garmin eTrex 10 (avec 2 piles AA)0,150
 2 piles AA supplémentaires pour GPS Garmin0,050
 Carte au 1:50.0000,030
 Lampe frontale (avec piles)0,075
 Crampons 8 pointes MontBell (avec sac de rangement)0,230
 Cloche à ours TB-K1 Bear Bell0,063
 Montre0,020
 Passeport0,040
 Argent / CB0,050
 Stylo0,005
 10 feuilles A4 : recto pour réservations, verso pour notes0,045
 iPhone, éteint (sans coque)0,115
 Scotch pour réparer tente, sac à dos, …0,020
 Serviette légère microfibre0,037
 2 pochettes plastiques renforcées (pour carte et papiers)0,025
 Sacs et pochettes plastiques0,050
 Stuff sac 5l Berghaus0,020
 Sous-total:1,025
   
 Total:14,239
Nourriture (achetée au Japon) pour la traversée du Daisetsuzan

Nourriture (achetée au Japon) pour la traversée du Daisetsuzan

Quelques informations supplémentaires:

  • pour les vêtements, je suis parti sur 3 sets:
    • un pour la journée (non inclus dans la liste) : chaussures, chaussettes, boxer, pantalon, T-shirt long
    • un change de jour (inclus dans la liste)
    • un change pour la nuit pour être sûr d’être au sec et d’avoir chaud (inclus dans la liste)
  • la nourriture et le réchaud ont été achetés au Japon
  • il me restait au moins 500g de nourriture non consommée à l’issue de la randonnée
  • aucun chargeur électrique

Daisetsuzan – 6ème jour

Retour sur le sommet du Tokachidake pour la descente en longeant les deux cratères actifs. Très belle balade dans un environnement volcanique décidée ce matin.

Nuit et départ

Pendant la nuit, fréquentes odeurs de soufre.

Réveil vers 1h du matin. Impossible de me rendormir, je ressors la carte et il n’y a pas à dire, ce chemin avec les 噴火口 (cratères) m’intrigue et j’ai vraiment aimé cette traversée du volcan. Il sera certes plus éprouvant mais semble plus intéressant que celui initialement prévu pour terminer à Tokachidake onsen (j’ai laissé tombé le sommet Furano, il faut pas tirer le diable par la queue). L’air est frais, peut-être que le ciel est dégagé. Eh oui ! Pas un nuage dans un ciel magnifiquement étoilé et la Voie Lactée se détache nettement. Un ciel de montagne sans pollution lumineuse, cela faisait une éternité que je n’avais pas vu un tel ciel.

Je me rendors et me réveille aux alentours de 4h. Je range rapidement sac de couchage et matelas, histoire de précipiter le départ. Grand ciel bleu avec un peu de nuages et de brume à l’horizon. C’est décidé, je vais donc refaire le volcan. Beau lever de soleil.

A nouveau sommet de Tokachidake

Je suis le premier à partir vers le sommet. Marche tranquille, plus agréable que la veille. Sommet atteint sans problème dans des temps proches de ceux de la carte. Il n’y a qu’une personne au sommet, une dame, je ne sais même pas si elle me voit. Superbe vue, dégagée à 360.

  • deux cônes volcaniques qui fument.
  • un petit dome noir où passe le chemin de retour
  • l’espèce de cirque au pied de Bieidake avec derrière le sommet de la veille et au loin Tomuraushidake
  • le plateau et paysage volcaniques traversés hier
  • plaines et montagne verte
  • chemin fait ce matin

Par contre, le sommet est pollué de guêpes, à la différence d’hier, peut-être à cause du soleil. C’est une plaie et cela m’incite à descendre plus vite que prévu. Les gens commencent à arriver.

Descente volcanique

Descente directe selon la ligne de plus grande pente. Puis sur la droite avec toujours beaucoup de pente, c’est long et surtout beaucoup de roches volcaniques gênant la progression.

Superbe vue sur les 2 cônes actifs, surtout celui de gauche qui fume à l’intérieur et aussi sur son bord extérieur gauche (finalement, que je voyais ce matin depuis le chemin).

Chemin assez plat et facile sur le dôme avec du sable grossier volcanique bien tassé. Vue impressionnante sur le sommet qui a du en découragé plus d’un en arrivant ici.

Puis à nouveau très longue descente avec des roches volcaniques. Le temps a changé, le ciel se voile puis devient tout blanc. Peut-être parce que je suis en plus basse altitude. Petit descente brutale, traversée de la rivière pour arriver à l’abri d’urgence (donc fermé).

Dernière partie de la descente

Le chemin devient plus large, comme pour être emprunté par un véhicule 4×4 et comme pavé par des pierres, pas forcément agréable à marcher. Bifurcation à gauche puis petit chemin à gauche qui s’enfonce dans la forêt. Je m’attendais à une petite balade sympa comme final, et bien non. Quelques groupes de rochers à traverser, quelques passages boueux ou d’immenses flaques d’eau, une rivière à traverser, … le seul point positif est que les sasa ont été coupés.

Un peu de tristesse dans la descente car cette balade se termine. J’ai passé du temps à trouver le bon matériel, à voir ce que je pouvais faire, organiser les transports, … et voilà c’est fini. Déjà.

Fukiage

J’arrive à Fukiage en traversant le terrain de camping, puis le bâtiment qui gère le camping et le onsen.

Cela ne coute que 2600 yen (onsen inclus) alors que le camping coûte 500 yen et chaque entrée au onsen coûte 600 yen.

L’employé m’explique le fonctionnement, me montre les chambres (style Youth Hostel avec 2 x 3 x 2 lits superposés mais lits plutôt larges et intimité grâce à un rideau et aussi une étagère à disposition pour poser son sac), une cuisine commune, … c’est décidé je reste ici, ce sera plus simple pour le lendemain et je pourrai faire le ménage dans mes affaires.

Premier objectif: me décrasser et direction le onsen. 2 bouteilles de lait bues avec délectation avant de me laver et rentrer dans les eaux chaudes. Quel plaisir. 2 bains à l’intérieur : un en pierre d’une température supportable, un en bois trop chaud. Un sauna non essayé. 2 bains à bulles. 3 rotenburo de température croissante, le premier est juste parfait.

Pour le midi, la première gorgée de bière pression est juste phénoménale. Je préviens mes proches que j’ai fini cette randonnée. Dehors, avec le soleil et une légère brise, je lave la tente et les chaussures, et mets le tout à sécher dans la salle dédiée (感想部屋). A nouveau onsen, puis softcream.

Retour sur Tokyo

Le lendemain matin, il pleut. Bains chauds. Longue durée au rotenburo d’où on voit les fumerolles du volcan. La température est idéale et c’est sympa avec la pluie et la fraicheur matinale.

Bus de 10:01 jusqu’à Kami-Furano puis bus jusqu’à l’aéroport de Asahikawa. Et avion pour Haneda. Je suis assis côté gauche, et l’avion longe la chaîne de Daisetsuzan, je distingue nettement le Tokachidake. Demain soir, je prendrai l’avion pour Paris.

Liste   

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Traversée du Daisetsuzan (Japon) - 6ème jour   

Profile

50 100 150 200 5 10 15 Distance (km) Altitude (m)
Aucune donnée de dénivelé
Nom: Aucune donnée
Distance: Aucune donnée
Altitude minimum: Aucune donnée
Altitude maximum: Aucune donnée
Montée cumulée: Aucune donnée
Descente cumulée : Aucune donnée
Durée: Aucune donnée

Description

Daisetsuzan – jour 6

Daisetsuzan – 5ème jour

Un début en douceur pour valider l’état du genou (et du ligament) puis une longue marche seul et transcendante dans un environnement volcanique du Tokachidake, à se croire parfois sur la Lune.

Départ

A nouveau réveillé vers 2h du matin, mais cette fois par des cloches, des japonais sont déjà en train de partir. Ils sont fous de partir aussi tôt. La veille a été éprouvante, la journée va être courte donc aucun intérêt à précipiter le départ.

Je me lève vers 5h30. Première chose, sujet d’angoisse : le genou gauche. Cela n’a pas beaucoup changé et dans le même état que la veille: pas vraiment gonflé, la rougeur s’est agrandie avec un léger halo bleu, et ce n’est pas douloureux au mouvement. Pas de douleur spécifique sauf au toucher ou accroupi. Il ne reste plus qu’à marcher… Départ vers 7h25.

Débuts en douceur

Côté météo, c’est plutôt brouillard et nuages avec quelques coins de ciel bleu.

Début en douceur pour valider si le genou tient. Pour une fois, le chemin est plutôt plat, et il a été nettoyé de tous les sasa, donc large et on n’est pas mouillé. Pas de douleur pour la marche, aussi bien pour le plat que pour les faible dénivelés (descente ou montée). C’est plutôt une bonne nouvelle mais je ne m’emballe pas en maintenant un rythme tranquille.

Je mets un peu plus de temps pour arriver au croisement avec 4 chemins. Le chemin de droite va au sommet de Bieifuji (美瑛富士), recensé compliqué par la carte, donc je le laisse tomber (même si comptais le faire avant ce problème au genou). Devant c’est pour contourner le Biei-dake (美瑛岳) – plan initial – ou pour descendre dans la vallée, je laisse tomber. A gauche, c’est le chemin le plus court pour le Biei-dake et rejoindre le Tokachidake. Je prends celui-ci.

Biei-dake (美瑛岳)

Pareil, début en douceur. En fait, cela me surprend de ne pas avoir mal ou de gêne, je suis méfiant et j’ai tendance à plus faire travailler le genou droit. Montée raide mais que je fais très tranquille. A la bifurcation vers le sommet de Biei-dake, même si ce n’est qu’à 15mn, je reste fidèle a la résolution d’hier, je n’y vais pas. Encore moins de regrets car le sommet est dans les nuages.

Ensuite chemin d’une crête acrobatique avec quelques points de vue intéressants sur l’intérieur du cratère. Quelques relents de soufre.

Chemin agréable avec descentes et montées, quelques passages avec les mains, puis au loin, quand les nuages sont chassés par le vent, une masse sombre qu’est le Tokachidake : une sorte de grand dôme avec de belles parties érodées découvrant plusieurs couleurs mais globalement le noir domine. A droite, un bloc vertigineux que je crois d’abord être le sommet.

Longue approche du Tokachidake

Devant un premier dôme facile à monter car un sol compact. Puis chemin relativement plat pour arriver à la base de l’autre dôme, et la les choses se compliquent. Sol fait de toutes petites pierres/cendres volcaniques. Dur à marcher, car on s’enfonce et on recule. Quasiment un pas en avant pour un demi en arrière. Pente raide avant d’aller sur la droite pour un passage interminable puis rebasculer sur la gauche et enfin avoir un sol compact. On laisse la partie déchiquetée sur la droite, puis direction vers le haut du grand dôme. A droite, vue impressionnante sur un cirque.

Arrivée en haut du dôme, je m’attendais à aller sur la gauche et non, il faut continuer tout droit. C’est un grand plateau et au fond à droite, comme une petite pyramide avec des gens, cela doit être le sommet. Je ne croise qu’une personne sur ce plateau. J’adore cette ambiance volcanique, en plus, il n’y a personne, je prends vraiment mon pied. Donc, je n’accélère aucunement le pas pour atteindre le sommet et savourer.

Sommet du Tokachidake

Beaucoup de monde en haut, entre 10 et 20 personnes. Beaucoup de nuages, j’aperçois l’abri où je compte camper et surtout un névé présageant la présence d’eau. 

Puis je descends la première partie toujours doucement. C’est un peu pénible car beaucoup de pierres au sol. Quelques douleurs au genou, un peu comme si cela tirait mais rien de bien méchant. C’est mieux si je tourne légèrement le pied vers l’intérieur. Ensuite chemin de crête avec à droite le vide vers un environnement inhospitalier couleur ocre principalement et d’où vient l’odeur de soufre. A gauche, la verdure et d’autres montagnes dans le fond.

Plusieurs montées et descentes. A un endroit, la terre fume. Un peu dubitatif, ce ne serait pas le passage des nuages, et en posant la main par terre, le sol est très chaud. D’ailleurs, peu de temps après je ressens cette chaleur au niveau des pieds.

Nuit à Kamihoro

Arrivée à l’abri de kamihoro (上ホロ). C’est vide, je choisis une place un peu étriquée mais avec l’ouverture de la tente vers la plaine verdoyante. L’endroit est très beau comme bivouac avec à gauche, le sommet et devant moi de la profondeur avec cette plaine et quelques sommets au fond.

Rituels du soir : installer la tente, chercher de l’eau à 5-10mn à pied. Très petit débit sous un névé.

Un peu plus de monde. Un prêtre shintoïste dort au refuge. Un groupe d’une dizaine de lycéens campe. Le japonais rencontré à l’abri du mont Chūbetsu passe aussi la nuit ici (il a dormi à Futagoike et il était rassuré de ne pas y dormir seul, il y a avait le groupe de 3 avec les 2 guides).

J’adore cet endroit pour camper.

Les nuages enveloppent le ciel au moment du coucher du soleil, donc on ne verra rien. Je dois m’endormir vers 19h / 19h30.

   ⇒   Dernier jour de la randonnée: 6ème jour – Tokachidake

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Traversée du Daisetsuzan (Japon) - 5ème jour   

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50 100 150 200 5 10 15 Distance (km) Altitude (m)
Aucune donnée de dénivelé
Nom: Aucune donnée
Distance: Aucune donnée
Altitude minimum: Aucune donnée
Altitude maximum: Aucune donnée
Montée cumulée: Aucune donnée
Descente cumulée : Aucune donnée
Durée: Aucune donnée

Description

Daisetsuzan – jour 5

Daisetsuzan – 4ème jour

Certainement la journée la plus dure avec un long trajet peu fréquenté, le mont Oputateshike à gravir et avec peu d’endroits où passer la nuit.

Départ

Réveil mis à 3h30. Un peu de mal à me lever d’autant plus que le vent souffle et qu’il fait froid. Mais la journée va être longue et autant partir le plus tôt possible. Léger petit-déjeuner, je n’ai pas beaucoup d’appétit. La tente est trempée avec la condensation (toile) et du fait des pluies de la veille (sol). Je commence à marcher à 5h25 avec le Goretex en veste (à cause du vent et du froid) et en pantalon (avec la pluie de la veille, les pieds risquent d’être trempés).

Début du parcours assez plat, en bordure des falaises avec une très belle lumière. Alternance de petites descentes et montées, avec peu de plantes en bordure de chemin, elles ne sont pas trop mouillées.

Puis il commence à y avoir des sasa (sorte de bambou) mais de petite taille ce qui n’empêche pas d’avoir déjà les pieds mouillés. Je croise un professeur avec plusieurs étudiants, ils ont les jambes toutes mouillées. Je me demande bien où ils ont dormi.

Une longue descente

Puis c’est la longue descente comme indiquée par la carte à partir du point de bifurcation dit Sansendai (三川台). Mais au niveau du chemin, je n’ai pas vu l’autre chemin et il n’y a aucune indication de nom ou de panneau. Je n’ai pas trop le choix, c’est par là, qu’il faut aller. Les choses se compliquent car les sasa sont de plus hauts, plus denses et on ne voit plus où mettre les pieds. Je croise 2 japonais complètement trempés. Peu après, j’entends des bribes de voix, certainement les français. En effet, je les rattrape et ils me laissent passer peu avant que la pente ne remonte. Eux aussi sont tout trempés.

Au début de cette montée, encore des ‘sasa’ puis pente raide montante et quasi lisse, heureusement qu’il y a une longue chaîne d’au moins 20m pour arriver en haut de ce petit sommet. Longue pause à proximité de Shirigane-yama (シリガネ山) à 1708m pour manger et boire. J’ai déjà beaucoup transpiré et bu, il fait chaud/soleil. Je risque d’être un peu à court d’eau. Je garde le haut et bas en Goretex pour éviter d’être “trop” mouillé, ou encore plus mouillé. C’est déjà trop tard pour les pieds.

Chemin le long de la falaise

Le chemin longe la falaise côté droit. Il passe parfois très près du vide, et même si la végétation est très dense, je n’aimerais pas glisser et y tomber. A quelques endroits, le chemin s’est affaissé. Comme un chemin de crête, enchainement de montées et descentes, de petits sommets avec toujours cette dense végétation à traverser (sasa, pins). Puis un plus grand sommet, le Kosumanupuri (コスマヌプリ) à 1626m. Peu après, une formation rocheuse ressemblerait bien au Kabuto-iwa (カブト岩). Il n’y a aucune indication d’endroit, je ne pense être sur le chemin mais c’est un peu compliqué de savoir si je suis dans les temps ou pas.

Eprouvante descente

Ensuite très longue descente, très éprouvante. Les sasa sont encore plus hauts, généralement à hauteur de bras, et parfois au-dessus de la tête. Surtout, on ne voit jamais ses pieds et c’est un vrai piège car il y a des racines, des pierres, des trous, de la boue très glissante, de l’eau, … Bref, tout pour déstabiliser le pas.

Il y a aussi des ruptures de pente (qu’on peut parfois deviner quand la tête dépasse des sasa) ou alors encore pire, une rupture brusque de chemin avec plusieurs pierres, plus difficiles à voir et à passer. C’est un peu comme rater une ou deux marches dans un escalier.

Les sasa sont complètement trempés. Je fais quelques glissades contrôlées, mais aussi deux 2 chutes. La première à cause d’une racine où je suis littéralement allongé sur ou dans les sasa, heureusement pas de pierre et je ne me fais pas mal mais encore plus trempé au niveau de la tête. Une autre où complétement déstabilisé, je me suis renversé et arrive à me rattraper aux sasa pour éviter que les fesses et le sac ne prennent de la boue. Le seul avantage du sasa est qu’on peut les prendre à pleines mains sans se blesser, et de pouvoir ainsi éviter une glissade ou une chute.

La descente est vraiment pénible et interminable, j’ai rarement vu cela. Nombreuses rainettes qui disparaissent à mon passage.
Quelques empreintes de pas, cela doit être les deux japonais croisés ce matin, mais à plusieurs reprises 4 ou 5 traces parallèles comme des griffes … d’ours. Je me demande comment cela peut être fait avec une paire de chaussures. La pente devient moins raide, les sasa se sont espacés, et on peut distinctement voir le chemin. Et là, une empreinte qui ne laisse aucun doute, un ours. Griffes bien visibles, de la taille d’une grande chaussure. Dans ce chemin digne d’un boyau de tranchée, je n’aimerais pas du tout être face à un ours. J’accélère le pas pour sortir de cette ornière.

Le terrain intermédiaire pour camper

J’aboutis à un terrain plat constitué de petites mares, de petits cours d’eau et de buttes de terre/végétation. Une sorte de marais labyrinthe. Le chemin n’est pas clair du tout, et heureusement qu’il y a quelques empreintes pour ne pas avoir trop à hésiter.

J’arrive à ce qui ressemble au terrain intermédiaire où on peut camper, Futagoike (双子池キャンプ地 ). Il n’y a que très peu de places (deux ? voire trois), et elles sont étroites et très humides à proximité d’eau qui coule. Ce n’est pas très engageant et cela ressemble à un terrain de prédilection pour les ours. Et je n’ai pas envie de dormir ici. Je suis dans les temps, la question ne se pose pas, et je vois clairement la longue montée qui m’attend.

Courte pause pour boire, l’eau va me manquer, c’est certain. Une pierre indique le chemin mais impossible de deviner où il va sur l’imposant sommet à gravir. A droite, des sasa à profusion mais pas l’ombre d’un chemin. A gauche, plusieurs chemins mais qui mènent tous à la rivière ou du moins ce qu’il en reste.

Vérification avec la carte, pour confirmer que je suis bien au camp: le chemin part de ce camp pour prendre ce qui semble être la ligne de plus grande pente vers ce sommet. Il y a un grand pierrier, et j’imagine le chemin dans ce pierrier, et qu’au pire, si je ne trouve rien, j’irai à l’arrache dans ce pierrier. Je ne veux en aucun cas rester ici ou m’y éterniser, d’autant plus qu’il me reste des forces et du temps.

Entre la rivière et les sasa, c’est un dédales de petits morceaux de chemins qui n’aboutissent nul part. Cela ressemble à un terrain dévasté par les orages et écoulements d’eau. Je progresse en zigzag et en prenant de la hauteur pour retrouver ce chemin, et ouf, enfin un vrai chemin et aussi des marques.

Le mont Oputateshike (オプタテシケ山) – 2012m

Je prends l’ascension à bras le corps, raide mais j’avance bien, motivé par le temps que j’ai mis pour arriver au camp (même si j’ai du perdre une quinzaine de minutes à chercher le chemin). Finalement, le chemin longe le pierrier par la gauche sans le traverser. Parfois de la terre, un peu de végétation ou des pierres. J’arrive en haut de la pente que je croyais être le sommet.

Quelques secondes après, deux guides japonais et leur client arrivent. Ils vont passer la nuit à Futagoike, ils m’indiquent que le sommet est à environ 30mn. Ligne de crête à suivre avec quelques aplombs impressionnants, et de rares passages à faire avec les mains. On est plus dans le style Alpes japonaises.

Sommet de Oputateshike (オプタテシケ山) à 2012m. Courte pause, impossible de profiter de la vue car dans les nuages. Descente avec 2 sommets intermédiaires: le mont Bebetsu (ベベツ岳) à 1860m et le mont Ishigaki (石垣山) à 1822m.

Au début, roche rouge volcanique. Un chaos à traverser et on voit l’abri avec en effet un terrain pour camper mais pas très grand. Il y a déjà une tente. Je ne vois pas de présence d’eau. Bifurcation avec passage plat au milieu des herbes, l’abri est petit et très simple. Confirmation qu’il n’y a que quelques places, je prends la moins pire, humide et à côté d’un écoulement d’eau. J’espère qu’il ne pleuvra pas cette nuit. Je suis arrivé à 14h55, j’ai mis 9h30 en incluant pause et recherche de chemin. Je suis content mais éreinté, assoiffé et je n’ai peut-être pas assez mangé. Et les conditions du chemin étaient plus éprouvantes que je ne le pensais.

Camp de Bieifuji (美瑛富士キャンプ地)

Priorité, mettre la tente. Ensuite, chercher de l’eau. Il y a bien un mince filet d’eau à côté mais cela ne me semble pas terrible. Il y a un autre chemin qui part du refuge. Le chemin descend vite mais comme les sasa ont été récemment coupés, je suis assez optimiste. Je descends, je descends et arrive à ce qui pourrait être un cours d’eau … mais sec. Bon autant remonter, longue remontée. Inutile. Je me porte alors vers le mince filet d’eau que je suis, et finalement un décrochement d’un petit mètre permet d’avoir un endroit où récupérer de l’eau.

J’avais trop soif, et j’apprécie trop ce chocolat chaud avec quelques amandes sèches. Comme tous les soirs, je prépare l’eau pour le repas et pour le lendemain. Je retourne chercher plus d’eau, mais au décrochement d’un petit mètre, je saute, et à la réception, je comprends tout de suite qu’il y a un problème: craquement dans le genou gauche, douleur vive et aiguë (sur la face droite interne, un peu en dessous de la rotule), et apparition immédiate d’un petit bleu légèrement bombé. Immédiatement, cela me fait penser à une entorse avec ligament qui saigne ! Pas bon, c’est trop con après une si bonne journée.

Que faire ? J’applique de la poche d’eau froide, et je décide de ne mettre aucun médicament. Je veux savoir quel est le vrai niveau de la douleur, les mouvements la provocant et son évolution pour prendre les bonnes décisions demain. Au toucher, la douleur est très localisée. Je ne ressens pas de gêne à la marche et c’est uniquement en position accroupie que la douleur est présente. Mais, impossible d’en connaître la gravité et aussi comment cela va évoluer en marchant avec les dénivelés et le sac à dos et les risques éventuels de continuer à marcher.

De toutes manières, je vais devoir rentrer par mes propres moyens. Il me reste deux jours pleins (je peux même me permettre une journée entière de repos) et il y a plusieurs possibilités. Mais cela me gâche la soirée, pas beaucoup d’appétit.

Je me couche vite, un peu d’angoisse pour l’état du genou pour le lendemain. Je m’endors rapidement mais réveillé par la pluie vers 21h. Elle ne dure pas.

   ⇒   Suite de la randonnée: 5ème jour – Tokachidake

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Traversée du Daisetsuzan (Japon) - 4ème jour   

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Montée cumulée: Aucune donnée
Descente cumulée : Aucune donnée
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Description

Daisetsuzan – jour 4

Daisetsuzan – 3ème jour

Ciel nuageux mais sans pluie jusqu’à la moitié de l’après-midi, ce qui me permet de gravir le mont Tomuraushi et de respecter le ‘programme’ intial.

Départ et Mont Goshiki

Réveillé à 3h du matin par le réveil de mon voisin. C’est très nuageux, mais il ne pleut pas. Mais, c’est encore tôt donc je me rendors un peu.

Les 2 japonais s’apprêtent à partir suivis des 2 japonaises. Je pars le dernier vers 6h25. Le thermomètre extérieur pointe entre 8 et 9°C. La météo est toujours nuageuse avec bon espoir que cela se dégage. Mais il y a aussi un épais brouillard, j’ai même du mal à trouver le chemin sur le névé et surtout le début du chemin de l’autre côté. La montée me semble plus courte qu’hier, je devais être rincé en arrivant.

Agréable chemin dans la végétation jusqu’au Mont Goshiki (五色岳) à 1868m. Le ciel demeure nuageux mais on aperçoit le soleil à travers les nuages et par instants, il y a quelques coins de ciel bleu. C’est de bon augure pour la journée.

Mont Kaun (化雲岳) – 1954m

Après une descente dans la végétation, c’est une traversée d’un marais, qui fait penser à Oze avec superbes nuages au loin, et un peu plus de ciel bleu. Pour protéger la végétation et les fleurs, le chemin est constitué de planches. Bifurcation à droite pour le sommet du Mont Kaun (化雲岳) à 1954m. Les nuages passent, pour faire découvrir un beau panorama depuis ce sommet.

Descente puis bifurcation pour l’abri Hisago (ヒサゴ避難小屋). Le prochain abri est à quinzaine d’heures de marche. La météo est nuageuse, pas de pluie et cela semble stable, autant continuer et aller au sommet Tomuraushi.

Mont Tomuraushi (トムラウシ山) – 2141m

Après la descente, c’est un changement de décor. Beaucoup de pierres, la montée se fait dans des pierriers où il faut sauter de rocher en rocher. Gare à la chute mais j’adore tout particulèrement ce genre de chemin. Je suis seul, c’est sauvage à souhait. Le chemin n’est pas toujours facile à voir entre les traces de peintures effacées, les amas de pierres, les petits bouts de plastique accrochés aux rares arbustes ou alors juste une seule pierre posée.

Je crois voir le sommet en haut d’un pierrier mais le chemin redescend derrière un très beau petit lac d’altitude (北沼). Le chemin contourne un sommet intermédiaire par la droite pour enfin arriver au sommet du mont Tomuraushi (トムラウシ山) vers 10h40. Je n’avais pas vraiment vu de trace et pensais être seul. En fait, un japonais venait juste d’arriver, suivi d’un autre, d’un troisième. Ils sont arrivés par l’autre versant. Il fait parti des 100 sommets célèbres du Japon et cela explique cette petite foule.

Assez nuageux, parfois le paysage se révèle. Au loin, mer de nuages sur Hokkaidō. Je reste 15mn au sommet.

Nuit au pied du mont Tomuraushi

Je descends vers le terrain où camper (トムラウシ分岐 / 南沼キャンプ指定地), pente abrupte et parfois glissante.

Il n’y a personne. Je choisis un emplacement sec : la place a été occupée la nuit précédente. Je ne perds pas de temps: chercher l’eau à la rivière, la faire bouillir, installer la tente, mettre ses affaires à l’abri, faire sécher ce qui doit l’être, …

Grosse averse, j’avais tout fini (ouf !), je me réfugie dans la tente au sec. Très grosse averse. Petit somme. Le soleil revient puis averse. Accalmie qui permet de préparer le repas que je mange dans la tente car la pluie est revenue.

Il pleut et il fait nuit, demain je dois me lever tôt et être en forme. Je me couche tôt. Intrigué par des bruits comme des grattements, j’ouvre le auvent. A moins d’un mètre, un renard est devant moi, il essayait de rentrer sous le auvent. Il n’est pas effrayé, il me fixe droit dans les yeux. Avec la pluie, il est tout mouillé et pouilleux, je l’effraie en crient et avec des gestes de la main. Visiblement, cela marche car je ne serai pas embêté de la nuit.

   ⇒   Suite de la randonnée: 4ème jour – Longue traversée et Mont Oputateshike

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Traversée du Daisetsuzan (Japon) - 3ème jour   

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Daisetsuzan – jour 3

Daisetsuzan – 2ème jour

Au programme, de la journée, continuer à contourner la caldeira, enchainer deux sommets (monts Hokkai et mont Haku-un) puis une longue traversée d’un plateau avec la pluie au rendez-vous.

Départ et mont Hokkai

La nuit a plutôt été bonne. Vers 4h, le ciel côté mont Kuro est rouge, le soleil se lève. Les autre tentes se réveillent petit à petit. J’aurais pu dormir un peu plus mais autant se préparer. Le ciel est nuageux avec quelques coins de ciel bleu. Je suis plus optimiste qu’hier soir.

Petit-déjeuner et préparatifs qui trainent en longueur, je pars vers 6h25. Les sommets commencent à se couvrir de nuages dont certains sont gris ou noirs.

Le chemin est plus classique qu’hier mais très joli, très sauvage, et quelques beaux points de vue sur la caldeira. Un franchissement de rivière mais sans avoir à mettre les pieds dans l’eau.

Rapidement un premier sommet : Mont Hokkai (北海岳 ) à 2149m. Il domine la caldeira. Le ciel a changé et ce n’est pas encourageant surtout que je reçois une première goutte.

Mont Haku-un

Je m’empresse de partir et de suivre le chemin sur ce plateau. En s’approchant de Hakuundake-bunki (白雲岳分岐), le chemin se faufile dans un tas de pierres, mais le brouillard fait son apparition. A l’embranchement vers le sommet, malgré une météo peu engageante, bien sûr, je vais vers le sommet. Très rapidement il se met à pleuvoir. Mais, je suis persuadé que c’est temporaire. Plusieurs éboulis à grimper, et arrivé au sommet du mont Haku-un (白雲岳) à 2230m, j’ai droit à une grosse averse. Inutile de dire qu’on n’y voit rien, je suis dans le nuage et la pluie. Le sommet mérite son nom : nuage (雲) blanc (白). Descente immédiate. La pluie se calme et je pense que cela va s’arrêter.

Que nenni, la pluie reprend de plus belle. Descente pour arriver au refuge du Mont Hokuundake (白雲岳避難小屋). A l’abri de la pluie, je fais une petite collation de pruneaux et d’amandes sèches.

Longue marche sous la pluie

La pluie se calmant un peu, je reprends le chemin vers 10h. Assez facile car c’est à nouveau un plateau, Takane-ga-hara (高根ガ原). On ne voit pas grand chose au loin mais c’est joli. Personne, seul à marcher.

Pluie, brouillard. Au sol, une merde d’ours (juste à l’endroit où la carte précisait ‘forte présence d’ours’). Avec cette pluie, je marche et je marche. Pas de pause. Le chemin est bien visible et sans grandes difficultés. J’arrive au sommet du mont Chubetsu (忠別岳) 1963m sans même m’en rendre compte.

Je suis entièrement trempé. Et la descente empire les choses au niveau des pieds et des chaussures. Le chemin est bordé d’arbustes et de feuilles, et comme il n’y a personne, je récupère toute l’eau dégoulinante à mon passage.

C’est en descendant que j’aperçois l’abri, et je suis étonné d’être déjà à ce niveau. Cela fait tilt et je regarde la photo prise précédemment pour relire les caractères et comprendre que je viens de dépasser le sommet du mont Chubetsu.

Nuit à l’abri du mont Chūbetsu

Au lieu de camper, ce sera l’abri du mont Chūbetsu (忠別岳避難小屋). J’espère qu’il n’y aura pas trop de monde. Arrivée vers 13h50. Ce n’est pas un refuge, c’est un abri: un toit entouré de 4 murs, un plancher en bois mais il faut amener son matériel pour dormir et manger. C’est propre (on est au Japon).

J’y croise deux français (les seuls étrangers que je verrai du trek, un comble) qui repartent même s’il pleut toujours ! Il y a deux japonais au rez-de-chaussée et deux japonaises à l’étage. Je me change entièrement et je mets tout à sécher. Etant si peu dans cet abri, il y a suffisamment de place pour s’étaler. L’eau est prélevée au pied du névé, elle est glaciale et il faut y aller sous la pluie. On peut utiliser le réchaud à l’intérieur.

Il pleut tout l’après-midi. Je me couche vers 19h, il pleut encore. Pour la prochaine étape, pas d’abri, on improvisera selon les conditions du matin.fuji

   ⇒   Suite de la randonnée: 3ème jour – Mont Tomuraushi

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Traversée du Daisetsuzan (Japon) - 2ème jour   

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Daisetsuzan – jour 2

Daisetsuzan – 1er jour

La première journée pour profiter du volcan actif mont Asahi et de la caldeira Ohachi-Daira.

Début de la randonnée

Arrivé la veille par avion depuis Haneda, je passe la nuit dans le très simple Business Hotel de Asahikawa (旭川) à proximité de la gare et du terminal de bus.

A l’aéroport, ayant récupéré les 2 cartouches de gaz (réservées par téléphone), je peux donc prendre le premier bus de 7h40 pour arriver vers 9h à Asahidake-onsen (旭岳温泉), prendre le téléphérique de 9h30 jusqu’à la station de Sugatami (姿見). 1800 yen (environ 14€) pour le téléphérique ! J’avais hésité à faire le trajet à pied, mais je trouve qu’il est déjà un peu tard (il aurait fallu dormir à Asahidake-onsen).

Consciencieusement, je remplis le cahier officiel pour indiquer mon trajet et la durée estimée, tout en me demandant si cela est réellement utilisé et si les autorités prennent le soin de corréler les entrées et les sorties du massif. Petit-déjeuner rapide, et à 10h, je peux enfin commencer le trek ! Ca y est, 6 mois auquel j’y pense, et m’y voilà. Maintenant, que j’en profiter !

Mont Asahi (旭岳) – 2291m

Impressionnant ! Grandiose ! On voit facilement que c’est un volcan actif (dernière éruption en 1739). C’est comme si une partie avait explosé (ou s’était effondrée) ouvrant tout un flanc.

Du monde, beaucoup de monde à cause du téléphérique et c’est dimanche.

On arrive rapidement (moins de 20mn) à un petit lac, Sugatami no ike (姿見の池) à côté de l’abri de Asahidake-ishiya (旭岳石屋) en cas d’éruption soudaine. De là, un court chemin permet de s’approcher des fumerolles. L’odeur de soufre n’est pas trop présente, moins qu’à Murodo dans les Alpes du Nord.

La montée s’effectue le long du côté droit de ce flanc, comparable à un petit chemin de crête. Le sol est en sable noir et quelques pierres. Ce n’est pas trop dur, on peut prendre facilement son rythme.

Le ciel est bleu, le soleil tape un peu mais il fait moins chaud et humide qu’à Tokyo. Le sac ne pèse pas, pas vraiment de difficulté pour arriver au sommet mais là aussi beaucoup de monde. Il est 11h45. Petite pause collation.

Autour de la caldeira

Le temps change d’un ciel bleu à nuageux dont quelques uns très sombres à l’horizon.

Je descends de l’autre côté et il y a déjà nettement moins de monde. La pente devient rapidement raide, et avec le sable et les petites pierres volcaniques, la sanction de la glissade est proche. Dans le prolongement de la pente, un grand névé. Je sors donc mes nouveaux petits crampons. La descente aurait été faisable sans mais c’est vrai que cela aide et c’est plus sécurisant. Je suis content de mon achat.

Au point dit Mamiyadake-bunki (間宮岳分岐), bifurcation à gauche pour passer par Mamiyadake (間宮岳 – 2185m) et pour commencer à contourner la caldeira de Ohachi-Daira (御鉢平). Petite montée dans des rochers de couleur rouge et une végétation surtout composée de mousses. C’est surtout une superbe vue sur la caldeira avec plusieurs couleurs de roches et une petite rivière couleur soufre.

Après le croisement de Nakadakebunki (中岳分岐), je me retrouve seul. Les quelques personnes qui s’étaient engagées par ici prennent sur la gauche pour rejoindre le téléphérique en faisant une boucle pour la journée.

Bifurcation pour le 2ème sommet de l’île de Hokkaido: Hokuchindake (北鎮岳) à 2244m. Le sommet est dans les nuages, on ne voit pas grand chose, je rebrousse chemin pour reprendre la descente et rejoindre où j’ai prévu de camper. Un autre névé en pente encore plus raide, et toujours de très belles vues sur la caldeira. Le chemin est plutôt plat ou en légère descente. Nombreux passages dans des arbustes à mi-hauteur. Avec le calme et les paysages, c’est très agréable.

Camping et mont Kuro

La journée se termine sur un long plat pour arriver au refuge Kurodake-ishiya (黒岳石屋). Poser sa tente est payant (500 yen). Il n’y a pas foule, que 4 autres tentes. Je m’installe en extrémité de l’espace réservé aux tentes, avec vue dégagée sur les montagnes. Un grand container d’eau est à disposition mais il faut quand même la bouillir (à cause du ver parasite échinocoque). Il y a des toilettes bio et sans eau (il faut faire 20 tours de pédale dans un sens puis 10 dans le sens inverse sur une sorte de vélo pour mélanger l’ensemble).

Je commence tout de suite par faire bouillir 2l l’eau et je me prépare un chocolat chaud. J’allume le GSM mais il n’y a aucun signal.
Le temps devient plus clément, je monte au mont Kuro 黒岳くろだけ (1984m) en 20mn. C’est à nouveau dans les nuages. Inutile de rester plus longtemps, 10mn après, je suis revenu à la tente.

19h passé, il fait encore jour, le ciel au loin est orangé mais le soleil est derrière les montagnes. Il fait de plus en plus sombre. L’air est humide, de plus en plus de nuages noirs. Il est temps de rentrer dans la tente.

Excellente première journée. C’était superbe, la marche a été très agréable et aucunes douleurs aux genoux ou au dos pour un début.

   ⇒   Suite de la randonnée: 2ème jour – Mont Haku-un

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Traversée du Daisetsuzan (Japon) - 1er jour   

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Daisetsuzan – jour 1

Traversée du Daisetsuzan (Japon)

Je profitais d’une semaine entière libre pour m’éloigner de Tokyo et des Alpes japonaises pour tenter la traversée du Daisetsuzan, sur l’île de Hokkaidô.

J’avais du mal à juger de sa réelle difficulté. La distance annoncée n’était pas énorme (55km pour 5 jours), les dénivelées étaient raisonnables mais cette randonnée était qualifiée d’exigeante. Visiblement, l’autonomie totale en nourriture et une météo souvent capricieuse semblaient être les vraies difficultés.

En termes de préparation:

  • réservation d’un aller-retour en avion depuis Haneda vers Asahikawa pour avoir 6 jours pleins sur site. Cela me donnait 5 jours pour faire la randonnée, et un jour supplémentaire en cas de météo trop compliquée (ou pour faire une autre balade).
  • partir avec un sac pas trop lourd. Mon objectif initial était de 12kg dont 2 litres d’eau. Je dépensais un peu d’argent pour une nouvelle tente et un nouveau sac à dos plus adaptés. Finalement, avec quelques ajouts supplémentaires des derniers jours (petits crampons, …), j’arrivais à 14kg. La liste est disponible ici.

⇒   Début de la randonnée: 1er jour – Mont Asahi

Itinéraire

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Traversée du Daisetsuzan (Japon) - 1er jour   

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Daisetsuzan – jour 1

Traversée du Daisetsuzan (Japon) - 2ème jour   

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Traversée du Daisetsuzan (Japon) – 2ème jour

Traversée du Daisetsuzan (Japon) - 3ème jour   

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Traversée du Daisetsuzan (Japon) – 3ème jour

Traversée du Daisetsuzan (Japon) - 4ème jour   

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Traversée du Daisetsuzan (Japon) – 4ème jour

Traversée du Daisetsuzan (Japon) - 5ème jour   

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Traversée du Daisetsuzan (Japon) – 5ème jour

Traversée du Daisetsuzan (Japon) - 6ème jour   

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Traversée du Daisetsuzan (Japon) – 6ème jour

Synthèse de la randonnée

DuréeDistanceDénivelé
Avion Haneda – Asahikawa.
Nuit: Asahikawa – Business Hotel
1er jourBus Asahikawa – Asahidake-onsen
Téléphérique pour Sugatami
Mont Asahi (旭岳) – 2291m
Mont Hokuchin (北鎮岳) – 2244m
Mont Kuro (黒岳) – 1984m
Nuit : camping (Kurodake-ishiya)
6 h 10 mn13,2 km+ 1222 m
– 924 m
2ème jourMont Hokkai (北海岳) – 2149m
Mont Haku-un (白雲岳) – 2230m
Mont Chūbetsu (忠別岳) – 1963m
Nuit : abri du mont Chūbetsu
7 h 30 mn19,1 km+ 934 m
– 1191 m
3ème jourMont Goshiki (五色岳) – 1868m
Mont Kaun (化雲岳) – 1954m
Mont Tomuraushi (トムラウシ山) – 2141m
Nuit : camping (Minaminuma)
5 h 10 mn10,8 km+ 818 m
– 492 m
4ème jourMont Shirigane (シリガネ山) – 1708m
Mont Kosumanupuri (コスマヌプリ) – 1626m
Futagoike (双子池キャンプ地)
Mont Oputateshike (オプタテシケ山) – 2012m
Nuit : camping (Bieifuji)
9 h 30 mn18,0 km+ 1283 m
– 1620 m
5ème jourMont Biei (美瑛岳) – 2052m
Mont Tokachi (十勝岳) – 2077m
Nuit : camping (Kamihoro)
6 h 40 mn8,1 km+ 758 m
– 566 m
6ème jourMont Tokachi (十勝岳) – 2077m
Nuit : Fukiage
 5 h 00 mn7,9 km+ 356 m
– 1250 m
Bus pour Kamifurano puis pour l’aéroport.
Avion Asahikawa – Haneda
 Total:40 h 00 mn77,1 km+ 5371 m
– 5959 m

Sources:

  • Garmin eTrex 10 pour les points GPS avec échantillonnage 30s
  • GoogleEarth pour les distances et dénivelés du tableau.