Le Guatemala et le Honduras

Pyramides mayas - Tikal (Guatemala)
Pyramides mayas
Tikal – Guatemala

[L’arrivée au Guatemala] [Antigua et Guatemala-la-Ciudad] [Tikal] [Les marchés] [Les bus au Guatemala]

L’arrivée au Guatemala

Stéle Quirigua (Guatemala)
Stéle
Quirigua – Guatemala

J’arrivais au Honduras. Je pouvais enfin commencer mon périple maya par les ruines de Copan, et de Quirigua (Guatemala) avec de nombreuses stèles (jusqu’à 8m de hauteur) représentant des personnages, et couvertes de hiéroglyphes.
L’entrée au Guatemala fut plutôt houleuse avec un poste-frontière bien corrompu. Depuis mon arrivée au Honduras, j’étais étonné qu’il pleuve autant. Je me dirigeais vers les hautes terres du Guatemala: le lac Atitlan et Chichicastenango. Et là, ce furent 4 jours consécutifs de pluies intenses ! Le toit de ma chambre n’y résistait pas et mon lit était entièrement mouillé.
J’apprenais que le cyclone Mitch s’abattait violemment sur la côte Atlantique. Sans le savoir, je venais de fuir des régions sur le point d’être dévastées.

Antigua et Guatemala-la-Ciudad

Volcan Pacaya (Guatemala)
Volcan Pacaya – Guatemala

Antigua est l’ancienne capitale du Guatemala. C’est une belle et tranquille ville coloniale dominée par un volcan. La nouvelle capitale, Guatemala la Ciudad, est bien différente: sale, pauvre, bruyante, polluée, … A la nuit tombée, les rues deviennent bien obscures et vides (à l’exception des prostituées). C’est l’une des pires villes de mon voyage. Mais il est difficile d’y échapper pour prendre les bus, soigner la dysenterie que je trainais depuis plus de deux mois, visiter les musées, …
Le Guatemala compte 37 volcans ! J’ai grimpé l’un des plus faciles et des plus actifs: le Pacaya. Malheureusement, il n’était pas en éruption. Cela ne m’a pas empêché d’aller marcher sur de la lave à peine séchée et de voir de prés du rocher incandescent.

Tikal

Pyramide - Tikal (Guatemala)
Pyramide
Tikal – Guatemala

Tikal fut l’un des moments les plus magiques de ce séjour au Guatemala. Ces ruines mayas sont plongées au coeur de la jungle. Je ne me lassais pas d’être au sommet des hautes pyramides pour admirer ces paysages chargés du mysticisme maya et de la sérénité de la nature: la jungle à ses pieds et à l’infini, des pyramides dépassant la cime des arbres, au loin les effrayants cris des singes-hurleurs, un toucan qui passe, un singe-araignée qui saute d’arbre en arbre, un colibri qui vient butiner une fleur, … On y resterait des heures.
Le cyclone ayant ravagé les grands axes routiers du pays, j’étais contraint de prendre l’avion pour me rendre à Tikal. Je prenais la compagnie RACSA: c’était la moins chère et la seule qui disposait encore de places. Le comptoir n’était pas a l’aéroport, mais dans le hangar de l’unique avion de la compagnie. L’engin était bien un gros et vieux coucou a hélices pour 29 passagers. Les sièges étaient usés et déglingués. Les autocollants rappelaient ceux des bus avec des dictons religio-philosophiques du style « Dieu est mon seul ami ». Quelques cafards ont pointés leurs antennes pendant le vol. Il ne manquait que quelques carreaux cassés et un bon klaxon bruyant pour se croire dans un bus local ! A l’aller, nous étions 31 passagers (sic): un a eu l’honneur être assis dans la cabine de pilotage, et l’hôtesse a passé tout le vol debout. Au retour, il y eut un petit moment de panique quand de la fumée se dégageait de sous un siège … On était vite rassuré par les explications de l’hôtesse: la climatisation s’était mise en marche, et du fait de l’humidité de l’air, il y avait condensation. Ouf !

Les marchés

Marché (Guatemala)
Marché – Guatemala

Je passais quelques jours à Quetzaltenango pour faire plusieurs marchés très colorés dans les villages des alentours. C’est là que je trouvais l’image que j’avais du Guatemala (qui n’était pas sans me rappeler l’esprit de la Bolivie). L’espagnol s’efface au profit des idiomes mayas. Les gens y ont conservé un habillement traditionnel. Ce sont surtout les femmes avec leur chemisier brodé de fleurs (huipile), un long tissu enroulé autour de la taille en guise de jupe, et un énorme panier porté à même la tête. Les uns et les autres viennent vendre et/ou acheter du maïs, des haricots, des piments, des dindons, des tissus aux couleurs et motifs divers, … Et surtout, les locaux y sont accueillants et sympathiques: ils n’ont pas encore été pervertis par le tourisme.

Les bus au Guatemala

J’ai eu un véritable coup de coeur pour les transports au Guatemala. Je croyais avoir beaucoup vu avec la Bolivie, l’Equateur ou la Colombie, mais ici, je n’ai pas été déçu. Les bus sont localement appelés camionetas: ce sont les bus scolaires américains qui viennent finir leur jours ici. C’est à dire que des sièges initialement prévus pour 2 ou 3 enfants sont ici perpétuellement occupés par 3 adultes (avec les éventuels enfants) et les sacs sur les genoux ! On est bien souvent assis sur une demie-fesse, et avec les genoux plantés dans le dossier d’en face. Mais finalement, j’adorais les prendre, on ne s’y ennuie pas et on est plongé dans la vie quotidienne locale (et ce n’est pas cher). Les grands axes routiers sont bitumés, et cela donne droit à de nouvelles règles de conduite. En particulier, on peut doubler dans toutes les situations. Dans les expériences vécues, mon bus déboîte derrière un autre bus qui double un camion alors qu’une voiture arrive en face ! Finalement, ca passe !!!! A coups de klaxons et de grands signes de la main, il suffit que le camion doublé et que la voiture arrivant en sens inverse freinent et se poussent pour nous ouvrir le passage !!! Parfois, ca ne passe pas: le rétroviseur extérieur droit est venu s’exploser contre le camion… Cela n’a pas freiné les ambitions du chauffeur de doubler à tours de bras dans les situations les plus inextricables.

 

      Suite du voyage et du récit: Le Mexique